Monday, May 08, 2017
Sunday, May 07, 2017
Il n'y a plus rien
Léo Ferré
Écoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme
un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec
le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui
remontent leur peau, qui tirent la couverture.
Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle.
C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas
lerche, la vitesse, en ces temps.
Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
C'est vraiment con, les amants.
IL n'y a plus rien
Camarade maudit, camarade misère...
Misère, c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois
pattes.
L'autre, le destin la lui avait mise de côté pour les
olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu'elle
accrochait dans les buissons pour y aller de sa
progéniture.
Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans
la nuit des chiens.
Camarade tranquille, camarade prospère,
Quand tu rentreras chez toi
Pourquoi chez toi?
Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d'Alésia ou du
Faubourg
Si tu trouves quelqu'un qui dort dans ton lit,
Si tu y trouves quelqu'un qui dort
Alors va-t-en, dans le matin clairet
Seul
Te marie pas
Si c'est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort
imagée
Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou
une crise de nerfs...
Tu pourras lui dire: "T'as pas honte de t'assumer comme ça
dans ta liquide sénescence.
Dis, t'as pas honte? Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille
espèces de fleurs?
Espèce de conne!
Et barre-toi!
Divorce-la
Te marie pas!
Tu peux tout faire:
T'empaqueter dans le désordre, pour l'honneur, pour la
conservation du titre...
Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir!
Il n'y a plus rien
Je suis un nègre blanc qui mange du cirage
Parce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre,
Il en a marre qu'on lui dise: " Sale blanc!"
A Marseille, la sardine qui bouche le Port
Était bourrée d'héroïne
Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...
Libérez les sardines
Et y'aura plus de mareyeurs!
Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue
Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen!
Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
A la publicité des enzymes et du charme
Au trafic des dollars et aux traficants d'armes
Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
Avec le vent au cul et des sextants d'alarme
Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant
Les mots... toujours les mots, bien sûr!
Citoyens! Aux armes!
Aux pépées, Citoyens! A l'Amour, Citoyens!
Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la
gueule à nos ainés!
Les préfectures sont des monuments en airain... un coup
d'aile d'oiseau ne les entame même pas... C'est vous dire!
Nous ne sommes même plus des juifs allemands
Nous ne sommes plus rien
Il n'y a plus rien
Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses,
certes!
Des poitrines occupées
Des ventres vacants
Arrange-toi avec ça!
Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les
plages reconverties et démoustiquées
C'est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires
pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs
Dieu est une idole, aussi!
Sous les pavés il n'y a plus la plage
Il y a l'enfer et la Sécurité
Notre vraie vie n'est pas ailleurs, elle est ici
Nous sommes au monde, on nous l'a assez dit
N'en déplaise à la littérature
Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la
tronche
A l'encyclopédie, les mots!
Et nous partons avec nos cris!
Et voilà!
Il n'y a plus rien... plus, plus rien
Je suis un chien?
Perhaps!
Je suis un rat
Rien
Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue
Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage
dans la tête des gens:
"Apprends donc à te coucher tout nu!
"Fous en l'air tes pantoufles!
"Renverse tes chaises!
"Mange debout!
"Assois-toi sur des tonnes d'inconvenances et montre-toi à
la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe
Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et
devient une habituelle révolte, alors,
Sors
Marche
Crève
Baise
Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du
conforme et de l'inconforme
Lâche ces notions, si ce sont des notions
Rien ne vaut la peine de rien
Il n'y a plus rien... plus, plus rien
Invente des formules de nuit: CLN... C'est la nuit!
Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit
Tu peux crever... Les gens ne retiendront même pas une de
leur inspiration.
Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets
éternels puant le certificat d'études et le catéchisme
ombilical.
C'est vraiment dégueulasse
Ils te tairont, les gens.
Les gens taisent l'autre, toujours.
Regarde, à table, quand ils mangent...
Ils s'engouffrent dans l'innommé
Ils se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et
le rot ponctuel!
La ponctuation de l'absurde, c'est bien ce renversement des
réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage: on rote et
on arrête le massacre.
Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses
toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du
repu.
Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée
Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les
vaches
Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes
Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les
restes...
Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter
Alors, becquetons!
Côte à l'os pour deux personnes, tu connais?
Heureusement il y a le lit: un parking!
Tu viens, mon amour?
Et puis, c'est comme à la roulette: on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser
quand même
D'ailleurs, c'est ce qu'on fait!
Je comprends les joueurs: ils ont trente-cinq chances de ne
pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...
Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...
Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir
Te marie pas
Ne vote pas
Sinon t'es coincé
Elle était belle comme la révolte
Nous l'avions dans les yeux,
Dans les bras dans nos futals
Elle s'appelait l'imagination
Elle dormait comme une morte, elle était comme morte
Elle sommeillait
On l'enterra de mémoire
Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon
petit!
Transbahutez vos idées comme de la drogue... Tu risques
rien à la frontière
Rien dans les mains
Rien dans les poches
Tout dans la tronche!
- Vous n'avez rien à déclarer?
- Non.
- Comment vous nommez-vous?
- Karl Marx.
- Allez, passez!
Nous partîmes... Nous étions une poignée...
Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos
projets d'imagination dans le passé
Écoutez-les... Écoutez-les...
Ça rape comme le vin nouveau
Nous partîmes... Nous étions une poignée
Bientôt ça débordera sur les trottoirs
La parlote ça n'est pas un détonateur suffisant
Le silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa
gueule...
Toutes des concierges!
Écoutez-les...
Il n'y a plus rien
Si les morts se levaient?
Hein?
Nous étions combien?
Ça ira!
La tristesse, toujours la tristesse...
Ils chantaient, ils chantaient...
Dans les rues...
Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan
Et ceux de Mexico
Bras dessus bras dessous
Bien accrochés au rêve
Ne vote pas
0 DC8 des Pélicans
Cigognes qui partent à l'heure
Labrador Lèvres des bisons
J'invente en bas des rennes bleus
En habit rouge du couchant
Je vais à l'Ouest de ma mémoire
Vers la Clarté vers la Clarté
Je m'éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
J'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi
Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
Mes circuits déconnectent
Je ne suis qu'un binaire
Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
La mue ça ses fait à l'envers dans ce monde inventif
Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi
Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras autrepassé ta vision
Alors tu verras rien
Il n'y a plus rien
Que les pères et les mères
Que ceux qui t'ont fait
Que ceux qui ont fait tous les autres
Que les "monsieur"
Que les "madame"
Que les "assis" dans les velours glacés, soumis, mollasses
Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
Qui portent tout en devanture
Tous ceux-là à qui tu pourras dire:
Monsieur!
Madame!
Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe
pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
Et vous comptez vos sous?
Pardon... LEURS sous!
Ce qui vous déshonore
C'est la propreté administrative, écologique dont vous
tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...
Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que
vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui
descend
des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour
soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous
reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs
et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet
apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute
identification...
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes
les champions de l'anonymat.
Les révolutions? Parlons-en!
Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
Parce qu'elles vous servent,
Parce qu'elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de "l'histoire",
Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous
intéresser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit
qu'il s'en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vous gêne,
Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour
retenir une place
Dans un palace d'exilés, entouré du prestige des
déracinés.
Les racines profondes de ce pays, c'est Vous, paraît-il,
Et quand on vous transbahute d'un "désordre de la rue",
comme vous dites, à un "ordre nouveau" comme ils disent,
vous vous faites greffer au retour et on vous salue.
Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les
révolutions.
Vous seriez même tentés d'y apporter votre petit panier,
Pour n'en pas perdre une miette, n'est-ce-pas?
Et les "vauriens" qui vous amusent, ces "vauriens" qui vous
dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers
pendant que vous enveloppez les "vôtres" dans un drapeau.
Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez
assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur
qu'on vous montre du doigt, dans les corridors de l'ennui,
et qu'on se dise: "Tiens, il baisse, il va finir par se
plier, par ramper"
Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes
imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans
la métaphore...
Vous voulez bien vous allonger mais avec de l'allure,
Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre
boutonnière,
Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne
vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d'entêtement,
Tant d'adresse
Et tant d'indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs
pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à
boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.
Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise
à vous est sanctionnée par le code civil
Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher,
avant de prendre congé.
Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien
Il n'y a plus rien
Et ce rien, on vous le laisse!
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.
Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là,
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la
Jeunesse,
Les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux
des filles,
Le sourire des bêtes enfin détraquées,
La priorité à Gauche, permettez!
Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout
Et les microbes de la connerie que nous n'aurez pas manqué
de nous léguer, montant
De vos fumures
De vos livres engrangés dans vos silothèques
De vos documents publics
De vos règlements d'administration pénitentiaire
De vos décrets
De vos prières, même,
Tous ces microbes...
Soyez tranquilles,
Nous aurons déjà des machines pour les révoquer
NOUS AURONS TOUT
Dans dix mille ans.
Saturday, May 06, 2017
Friday, May 05, 2017
Tuesday, May 02, 2017
Monday, May 01, 2017
Life lived quietly
"The best of life is life lived quietly,
where nothing happens
but our calm journey through the day,
where change is imperceptible
and the precious life is everything."
John Mc Gahern
Labels:
Ireland,
John McGahern,
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quotations,
quotes
Sunday, April 16, 2017
Dirt In The Ground
"Dirt In The Ground"
What does it matter, a dream of love
Or a dream of lies
We're all gonna be in the same place
When we die
Your spirit don't leave knowing
Your face or your name
And the wind through your bones
Is all that remains
And we're all gonna be
We're all gonna be
Just dirt in the ground
The quill from a buzzard
The blood writes the word
I want to know am I the sky
Or a bird
'Cause hell is boiling over
And heaven is full
We're chained to the world
And we all gotta pull
And we're all gonna be
Just dirt in the ground
Now the killer was smiling
With nerves made of stone
He climbed the stairs
And the gallows groaned
And the people's hearts were pounding
They were throbbing, they were red
As he swung out over the crowd
I heard the hangman said
We're all gonna be
Just dirt in the ground
Now Cain slew Abel
He killed him with a stone
The sky cracked open
And the thunder groaned
Along a river of flesh
Can these dry bones live?
Ask a king or a beggar
And the answer they'll give
Is we're all gonna be
Yea yeah
We're all gonna be just
Dirt in the ground
Or a dream of lies
We're all gonna be in the same place
When we die
Your spirit don't leave knowing
Your face or your name
And the wind through your bones
Is all that remains
And we're all gonna be
We're all gonna be
Just dirt in the ground
The quill from a buzzard
The blood writes the word
I want to know am I the sky
Or a bird
'Cause hell is boiling over
And heaven is full
We're chained to the world
And we all gotta pull
And we're all gonna be
Just dirt in the ground
Now the killer was smiling
With nerves made of stone
He climbed the stairs
And the gallows groaned
And the people's hearts were pounding
They were throbbing, they were red
As he swung out over the crowd
I heard the hangman said
We're all gonna be
Just dirt in the ground
Now Cain slew Abel
He killed him with a stone
The sky cracked open
And the thunder groaned
Along a river of flesh
Can these dry bones live?
Ask a king or a beggar
And the answer they'll give
Is we're all gonna be
Yea yeah
We're all gonna be just
Dirt in the ground
Saturday, April 15, 2017
Misery is the River of the World
"Misery Is The River Of The World"
The higher that the monkey can climb
The more he shows his tail
Call no man happy 'til he dies
There's no milk at the bottom of the pail
God builds a church
The devil builds a chapel
Like the thistles that are growing
'round the thrunk of a tree
All the good in the world
You can put inside a thimble
And still have room for you and me
If there's one thing you can say
About Mankind
There's nothing kind about man
You can drive out nature with a pitch fork
But it always comes roaring back again
Misery's the River of the World
Misery's the River of the World
Misery's the River of the World
The higher that the monkey can climb
The more he shows his tail
Call no man happy 'till he dies
There's no milk at the bottom of the pail
The more he shows his tail
Call no man happy 'till he dies
There's no milk at the bottom of the pail
God tempers all the ruins for the new shorn lands
The devil knows the Bible like the back of his hand
All the good in the world
You can put inside a thimble
And still have room for you and me
The devil knows the Bible like the back of his hand
All the good in the world
You can put inside a thimble
And still have room for you and me
If there's one thing you can say about mankind
There's nothing kind about man
You can drive out nature with a pitch fork
But it always comes roaring back again
There's nothing kind about man
You can drive out nature with a pitch fork
But it always comes roaring back again
For want of a bird
The sky was lost
For want of a nail
A shoe was lost
For want of a life
A knife was lost
For want of a toy
A child was lost
The sky was lost
For want of a nail
A shoe was lost
For want of a life
A knife was lost
For want of a toy
A child was lost
And misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Everybody row! Everybody row!
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Everybody row! Everybody row!
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Everybody row! Everybody row!
Everybody row!
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Everybody row! Everybody row!
Everybody row!
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Everybody row!
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Misery's the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Everybody row!
Thursday, April 13, 2017
What Keeps Mankind Alive
You gentlemen who think you have a mission
To purge us of the seven deadly sins
Should first sort out the basic food position
Then start your preaching, that's where it begins
You lot who preach restraint and watch your waist as well
Should learn, for once, the way the world is run
However much you twist or whatever lies that you tell
Food is the first thing, morals follow on
So first make sure that those who are now starving
Get proper helpings when we all start carving
What keeps mankind alive?
What keeps mankind alive?
The fact that millions are daily tortured
Stifled, punished, silenced and oppressed
Mankind can keep alive thanks to its brilliance
In keeping its humanity repressed
And for once you must try not to shriek the facts
Mankind is kept alive by bestial acts
Monday, April 10, 2017
Friday, April 07, 2017
Une quantité négligeable
D'evidence, le droit international est une quantité négligeable.
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